L'accès aux témoignages est strictement réglementé. La consultation se fait généralement par des chercheurs de diverses disciplines, des étudiants, enseignants, pédagogues, etc. Le chercheur ou l'étudiant doit préalablement remplir une demande de consultation des témoignages afin de préciser le cadre et la finalité de la recherche. Un protocole d'accès aux archives est signé par le directeur de recherche, par l'intéressé et par le directeur de la Fondation.

Les témoignages peuvent être exploités dans deux directions :

- La "sphère non-évènementielle" qui renvoie au contenu d'une expérience, à son vécu, aux perceptions qu'en ont ses acteurs, aux schémas interprétatifs, aux images, aux gestes, aux paroles, etc. Ici, les archives audiovisuelles sont incontournables pour étudier des phénomènes tels que le travail de deuil, les mécanismes de survie et de résilience, les rêves, les questions de l'identité (avant et après la déportation), etc.
- La "sphère évènementielle" renvoie à tous les domaines où les sources audiovisuelles peuvent avoir une fonction supplétive par rapport aux archives conventionnelles que nous a légué l'institution du crime en particulier : conditions de déportation, processus de dépersonnalisation des victimes, organisation du travail concentrationnaire, organisation hiérarchique interne aux blocs et baraquements, rôle joué par des détenus politiquement.

Etudes menées ces trois dernières années par des étudiants et chercheurs à partir de notre fonds :

- Les témoignages comme source documentaire et historique
- Etude comparative du vécu des déportés "raciaux" et des déportés politiques
- Etude sur le travail concentrationnaire
- Etude sur le 20e convoi
- Etude sur la vie concentrationnaire et les techniques de survie
- Etude sur les stratégies de résilience